Producteur d'huile d'olive de Provence

Un passé tourné vers l’agriculture

La propriété, nommée Campagne d’Orléans, située au 990 Traverse Galinier a toujours eu une histoire tournée vers l’agriculture. Dans les 30 premières années du XXème siècle, alors à son apogée, la propriété s’étendait sur plusieurs dizaines d’hectares couvrant une grande partie du versant de ce piémont du Garlaban. Production d’Olives (et Huile d’olive) ; production de raisin et production de vin dans la cave à vin de la bastide ; des hectares de maraichage, des hectares de fruitiers qui faisaient le ravissement de tous les enfants du voisinage (souvent très éloigné !) qui venait chaparder quelques fruits … Ce n’est qu’à partir de la fin de la guerre de 1940 que le déclin survient avec la vente petit à petit de nombreuses parcelles comme la Joinville, la Durande, la Daumalle… Dans les années 70, au décès du dernier occupant de ce qui restait de la propriété familiale, La D’Orleans, les héritiers ont dû se résigner à se séparer de ladite propriété pour pouvoir s’acquitter des droits de succession. Ce qui fut chose faite en Aout 1979, date à laquelle notre famille en fit l’acquisition.

La naissance de l'oliveraie

L’entreprise familiale, La Tisane Provençale, s’y installe et commence à entreprendre de grands travaux de remise en état après le feu qui ravage l’intégralité du piémont du Garlaban en Juillet 1979. Une première orientation est donnée à la propriété, dans l’exploitation de plantes médicinales aromatiques, une dizaine d’Ha est plantée de Romarin, Verveine, Hysope … la destination agricole de la propriété est relancée. Les murs de restanques fortement endommagés par la pousse de pins durant les 20 années d’abandon fatal qui ont précédé le feu de 1979, sont petit à petit restaurés en grande partie, des voies de circulation sont créées, et bien d’autres aménagements devant faciliter l’entretien de ces terres assez arides. La société exploite un temps ses plantes et d’autres, issues de l’achat dans ses locaux aménagés, séchoir, hangar de coupe, hangar de stockage de plantes à l’état sec, hangar de conditionnement et d’expédition.

Aux alentours des années 2 000, un nouveau virage est donné à la propriété, les plantes médicinales locales ne répondant pas à toutes nos espérances et exigences de qualité (problème de main d’œuvre, d’eau…) il a été décidé de procéder à l’arrachage de ces Ha de plantes et d’implanter des oliviers sur l’ensemble de la propriété. Un immense bassin dédié à l’arrosage est restauré, ce sont pratiquement 1400 m3 qui sont proposés aux services de sécurité incendie qui, depuis, par hélicoptère s’en servent de source d’eau. Un plan d’irrigation de l’intégralité de la propriété est initié et mené à bien en 2 ans. Les conditions de la plantation sont alors prêtes. Durant 3 à 4 ans, ce sont près de 2 000 oliviers de 3 à 4 ans qui vont être plantés avec pour objectif de respecter toutes les restanques restaurées et de donner à la propriété l’allure d’un domaine oléicole. C’est ainsi qu’une des plus belles oliveraies du pays d’Aubagne naissait. Nous avons reçu l’aide du CETA pour dresser des schémas de culture, pour la plupart expérimentaux, une parcelle est même consacrée aux essais du CETA, par l’implantation de 7 variétés différentes dont ils suivent la progression.

Un investissement humain et financier pour une huile d'olive biologique aubagnaise

Grande consommatrice d’huile d’olive de qualité, tant pour ses propriétés gustatives que ses bienfaits sur la santé (richesse en acides gras mono insaturés), notre famille a très rapidement eu l’envie de créer une synergie effective entre ce nectar et le terroir aubagnais auquel il est attaché depuis de nombreuses années. Notons que cette synergie existe depuis des lustres sur le plan figuratif ; il suffit d’observer le patrimoine lié au travail de l’argile dont Aubagne est la capitale. Nombre de poteries et travaux sur argile sont ornés des rameaux d’olivier !
Mais pour autant, toujours pas d’huile d’olive revendiquant son appartenance au terroir d’Aubagne comme étant un référentiel de qualité.

Notre objectif est de pouvoir offrir à notre ville une huile d’olive sonnant fort la Provence, Aubagne et son Garlaban si bien narré par Pagnol.

  1. Nous avons commencé par implanter quelques 2 000 pieds sur le domaine acquis par la famille dans les années 2000,
  2. Nous avons fait enregistrer la marque de cette oliveraie et son huile pour qu’elles soient à jamais attachées à ce beau terroir : Piémont du Garlaban ®
  3. Nous demandons la conversion en Agriculture Biologique du verger dès 2021 (durée effective 3 ans)
  4. Puis, dernière étape de valorisation, nous rattachons le verger Piémont du Garlaban ® et son huile d’olive à une AOP.

L’exploitation d’un verger de cette taille (10 ha) sur le mode d’Agriculture Biologique reste très contraignante et nécessite une remise en question de la totalité des schémas de culture traditionnels :
• Exit les désherbages chimiques les plus efficaces
• Exit les traitements phytosanitaires les plus efficaces
• Exit les fumures les plus adaptées et donc les plus efficaces
• Exit la gestion floue et confortable de la culture conventionnelle : tout est contrôlé
• Exit l’étape d’extraction de l’huile d’olive non spécifique facilement gérable.
Il faudra une gestion très contrôlée des flux d’arrivée où tout doit être spécifiquement d’origine Bio

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